Devant la fenêtre...
Je reste seul devant ma fenêtre
le soleil éclatant, les feuilles qui bruissent
Et les enfants qui rient telle la mort
Leur bonheur est un couteau dans mon coeur
Moi le serpent jaloux devant ma fenêtre
Ils seront là les arbres et le soleil
Et les enfants aux peaux frippées, appuyés sur leur canne
Quand moi je ne serai plus qu'un souvenir
Quand mon rire ne retentira plus que par les feuilles des arbres
Je reste seul et je veux les aimer
je reste seul, moi, le serpent
Je reste seul et je veux les aimer
Je reste seul, à rire...
Je suis allongé, le regard perdu dans le gris des
Que Dieu bénisse la France...
Derrière les apparences, n'y a-t-il pas un même coeur qui bat?
Sur ce chemin infini de la mémoire n'y a-t-il que des épouvantails?
L'enfant s'est-il véritablement dissoud dans ce visage d'adulte crispé?
Le salut est-il possible en dehors de la tendresse, de la compassion et de l'amour?
Etais-tu donc absent? L'argent, l'alcool et la violence
C'est ton propre vide que tu tentais de remplir.
Etais-tu donc sourd? Mes attitudes et mes chansons
C'est à l'aide qu'il fallait lire.
Etais-tu donc aveugle? Nos parents ont tout sacrifier pour cette demeure
Comment as-tu pu nous demander d' partir!
Etais-tu donc muet? Lorsque comme un seul homme nous nous sommes levé,
C'est merci qu'il fallait dire.
Derrière les apparences je me suis éteint, mon extinction
Sur ce champ infini de la mémoire la douleur seule a pu éclore
L'enfant, seul peut défaire les chaînes et sortir de la caverne sombre du monde des ombres de l'existence
Hors de l'amour il n'y a point de salut
Le sage l'est devenu en appliquant sur ses yeux
Cet argile mouillé par les larmes
Que Dieu bénisse la terre qui nous a redonnés la vue.